Quel est le prix du bonheur ?

« Nous devrions être les personnes les plus heureuses de toute la terre ! » Cet encouragement est celui d'Ellen White et nous est destiné en tant que chrétiens. Elle parle des avantages du bonheur pour la santé : « Si l'esprit est libre et heureux, grâce à la volonté de faire le bien et à la satisfaction que l'on éprouve à rendre les autres heureux, cela crée une joie qui se répercute sur tout l'organisme, favorisant la circulation sanguine et fortifiant tout le corps. »

Depuis la sortie du Petit livre du hygge : Mieux vivre la méthode danoise, ce livre fait des vagues sur la blogosphère. L'auteur, Meik Wiking, est le directeur de l'Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague. Il a passé des années à étudier le secret du bonheur des Danois, considérés comme l'un des peuples les plus heureux au monde. Le livre prouve l'importance des petites choses et la nécessité de créer une atmosphère adéquate favorisant le bonheur. Il y a beaucoup à dire sur la signification du hygge et tout le monde a la possibilité de se « former » dans ce domaine grâce à ce livre et à ses contenus correspondants en ligne. Les idées sont intéressantes et mettent en lumière certains moments difficiles par lesquels nous passons, aidant surtout ceux d'entre nous qui ne savent pas comment se libérer des tensions. Mais, comme pour toute chose, il y a également de l’emphase, nous faisant redescendre sur terre : tu ne peux pas être obsédé par le bonheur (le bonheur quoi qu'il en coûte), car, ce faisant, tu transformes ta recherche du bonheur en malheur.

Une personne qui gâche le plaisir ou la joie de quelqu'un d'autre est appelée en danois « lyseslukker », ce qui se traduit littéralement par « celui qui éteint les bougies ». Je serai désormais une sorte de lyseslukker, non pas parce que je ne comprends pas le désir des autres de vivre dans une atmosphère agréable, mais parce que je voudrais que nous vivions tous dans une atmosphère merveilleuse, sans conséquences négatives.

Un élément essentiel du hygge est le fait d'allumer des bougies. Selon l'Association européenne des bougies, le Danemark compte plus de bougies par habitant que tout autre pays européen. Chaque Danois fait fondre environ 6 kg de cire à bougie chaque année. Cela représente deux fois plus de cire que le pays arrivant en deuxième position, l'Autriche, avec 3,16 kg chaque année. Selon une étude réalisée par l'un des principaux journaux danois, seuls 4 % des Danois disent qu'ils n'ont jamais allumé de bougies.

Aussi hyggeligt (qui veut dire « agréable ») soit-il d’allumer ces bougies, cela présente un réel inconvénient : la fumée. Des études montrent qu'une seule bougie allumée émet plus de microparticules dans l'air que la circulation d'une rue bondée. Une étude de l'Institut danois de recherche sur les constructions a montré que les bougies émettent plus de particules dans la maison que la cigarette et le fait de cuisiner. Il existe des publicités sur ce type de luminaires tant appréciés. Mais chacun d'entre nous devrait connaître l'importance de ventiler une pièce après avoir allumé des bougies.

Je ne veux pas contrarier qui que ce soit avec ces détails (j'utilise moi-même des bougies, généralement celles qui sont parfumées. Les Danois les mettent de toute façon de côté dans le cadre du concept hygge). Au contraire : je veux soutenir ceux qui recherchent le bonheur au travers des détails ; ces petites choses qui peuvent créer une atmosphère incroyablement envoutante. Avec cet exemple, je souhaitais attirer l'attention sur ce que nous pouvons faire pour être heureux.

Une nation entière a une utilisation excessive des bougies, dont l’emploi n’est d’ailleurs pas toujours sécuritaire. Les choses qui nous permettent d’atteindre le bien-être peuvent être merveilleuses, de la même manière que l'atmosphère créée par les bougies. Mais faisons attention ! Il peut aussi y avoir des conséquences négatives ! Nous devons garder les yeux ouverts. Peut-être devrions-nous éviter de les utiliser ou complètement les arrêter.

Bien sûr, le bonheur est notre objectif quotidien, mais quel est le prix à payer pour cela ?

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